Les 10, 11 et 12 aout 2012, tous les passionnés d'astronomie ont rendez-vous pour la traditionnelle nuit des étoiles.

Chaque année en effet, notre planète la Terre traverse les Perséides, un essaim de météores.

Parmi eux, un certain nombre vont être victimes de l'attraction gravitationnelle de notre planète.

Ils vont alors traverser notre atmosphère ; le frottement avec l'air génère beaucoup de chaleur et le météore chauffé à blanc devient visible : c'est une étoile filante.

La plupart du temps, ils sont tellement petits qu'ils sont complétement carbonisés avant d'atteindre la terre ferme.

Seuls les plus gros atterrissent, ce sont alors des météorites. Cette matière tout droit venue de l'espace intéresse beaucoup les scientifiques, et les chasseurs de météorites les revendent à prix d'or.

Enfant, je n'ai jamais manqué ce rendez-vous. Je me souviens encore de ces longues nuits d'été où nous allions, ma mère et moi, nous allonger dans l'herbe sur la colline en haut du village.

Je garde un précieux souvenir de ces moments de calme et d'observation...

Au fil des heures l'observation pouvant devenir également intérieure...

Maintenant adulte avec un planning de ministre, je n'ai guère plus le temps de m'adonner à ces pratiques contemplatives...

N'ayant rien de prévu ce samedi soir, je décide de le refaire.

Petite différence toutefois : j'ai troqué ma lunette astronomique contre mon appareil photo dernier cri.

J'ai rapidement aperçu quelques étoiles filantes… mais sans pouvoir les photographier.

J'ai préféré alors m'intéresser à autre chose de plus scientifique. Que peuvent nous apprendre le ciel et un appareil photo ?

D'abord, qu'il y a des choses que nos yeux ne peuvent pas voir, mais qui existent quand même.

Une pause suffisamment longue permet en effet à l'appareil photo d'enregistrer la lumière des étoiles trop peu lumineuses pour qu'elles soient visibles à l'œil nu.

Regardez la photo en haut à droite : on voit la grande ourse, visible à l'œil nu, mais de nombreuses autres étoiles.

J'ai volontairement dessiné des traits sur la photo pour que vous puissiez reconnaître facilement la constellation.


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En dirigeant l'appareil photo vers la voie lactée, puis en prenant une photo dans les mêmes conditions, on comprend alors que ce voile blanc est en fait le fruit de nombreuses étoiles impossibles à distinguer individuellement à l'œil nu.


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La voie lactée correspond à la concentration d'étoile dans l'épaisseur de notre galaxie, en forme de spirale aplatie.

Quel autre fait pouvons-nous mettre en évidence ?

La rotation de la terre !

Il faut d'abord trouver l'étoile polaire. C'est la seule étoile dont la position apparente ne bouge pas. Toutes les autres étoiles semblent tourner autour d'elle ; c'est une illusion crée par la rotation de la terre.

L'étoile polaire est située dans le prolongement des deux dernières étoiles de la grande ourse.


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L'étoile polaire étant immobile dans le ciel terrestre, une pause longue la met magnifiquement en valeur :


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Une pose de 5 minutes est suffisante pour mettre en évidence la rotation de la terre : on voit sur ce cliché les étoiles autour de l'étoile polaire dessiner de petits arcs de cercles :


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La nature peut apprendre beaucoup de choses à qui veux bien l'observer !

J'ai eu beaucoup de chance ce soir. Le ciel était parfaitement dégagé et la lune était sagement couchée.

Justement, voici la lune qui se lève tranquillement. Elle nous montre son joli dernier quartier :


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Après trois heures passées dehors, ma moisson d'étoiles est terminée.

Les nuits d'aout commencent à être fraîches, il faut rentrer se coucher.

Ci-dessous, toutes les photos prises samedi 11 aout, entre 23h30 et 02h30, à Boussières dans le Doubs.